L'importance des abeilles pour la biodiversité

Collecte du nectar et du pollen par les abeilles

Enjeux de la disparition des abeilles

Pour en savoir plus :

• Analyse de la production de miel et de gelée royale, Observatoire de la production de miel et gelée royale, juillet 2020 ;
• Bilan de la campagne miel 2020, Observatoire de la production de miel et gelée royale, juillet 2020 ;

Les abeilles, des pollinisatrices pour leur propre survie

Les abeilles sont des insectes sociaux organisés en colonie de plusieurs milliers d’individus qui s'établissent dans un espace protégé des intempéries et de la lumière. Cet habitat est constitué de disques de cire comportant les alvéoles qui abriteront le développement des larves, le stockage du miel et du pollen. La colonie est composée de différentes classes d’ouvrières dont les fonctions sont précisément déterminées par l’âge de l’abeille, d’une reine (= qui pond des œufs placés dans les alvéoles par les ouvrières) assurant la ponte et dissémination de l’espèce ainsi que de faux-bourdons (les seuls mâles de la colonie) qui féconderont les futures reines. La ruche est un habitat artificiel qui reproduit les conditions propices à l’installation d’une colonie d’abeille.

Durant la dernière période de sa vie, l’ouvrière devient butineuse. C’est elle qui assure la pollinisation en collectant le nectar des fleurs des fleurs et le pollen (= grains des fleurs contenant les cellules reproductrices mâles). Le nectar est une substance sucrée élaborée par la plante qui attire les insectes pollinisateurs. Ce nectar est transformé en miel dans la ruche par les ouvrières. Le pollen est l’indispensable source de protéines qui permettra le développement des larves en abeille. La propolis est une substance collante anti-infectieuse élaborée par les abeilles à partir de la résine récoltée sur plusieurs espèces de plantes. Elle sert de « mortier » pour colmater l’habit et protéger les larves.

Les enjeux de la disparition des abeilles

Les conséquences de la disparition des abeilles sur la biodiversité végétale seraient désastreuses pour l’Homme et la faune : les abeilles pollinisent 80 % des plantes à fleurs. Si elles disparaissent, ces plantes disparaissent aussi.

Les conséquences de la disparition des abeilles sur l’humanité :

• les abeilles pollinisent 30 % des plantes que nous mangeons. Sans elles, nous ne pourrons plus manger ces aliments ;
• la disparition de ces plantes pourrait provoquer jusqu'à 1,4 million de morts supplémentaires par an, soit une augmentation de la mortalité mondiale de près de 3 %. Elles provoqueraient des carences en vitamine A et en vitamine B9 (contenues dans nombre de fruits et légumes), vitales pour les femmes enceintes et les enfants, et un plus grand nombre de maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et certains cancers. De plus, les carences en vitamine A et vitamine B9 peuvent atteindre les yeux, ce qui peut entrainer la cécité et provoquer des malformations du système nerveux.

La disparition des abeilles est un enjeu de survie planétaire : leur disparition entrainera l’impossibilité de cultiver de nombreuses plantes vivrières (= cultivées pour la nourriture humaine). Les causes sont multiples, mais la principale est l’agriculture intensive qui utilise des produits phytosanitaires (= qui protègent les cultures en tuant les parasites des cultures) et des OGM (= organismes génétiquement modifiés) : les abeilles sont tuées et les ruches disparaissent.

Le développement durable est une démarche qui consiste à permettre aux humains de vivre dans de bonnes conditions tout en tenant compte de l’environnement. On analyse une démarche de développement durable au travers des aspects économique, social et environnemental. La protection des abeilles est donc à intégrer dans le développement des sociétés humaines : en leur permettant de vivre dans de bonnes conditions, elles prennent toute leur place dans le maintien de la biodiversité, ce dont nous bénéficions.